Last modified: 2016-06-11
Abstract
Dans sa reformulation de la théorie quantitative de la monnaie, Allais postule une régularité comportementale qui s’exprime à travers l’invariance de la demande de monnaie relative sur l’échelle du temps psychologique. Il s’en suit alors une explication originale de la variabilité de cette demande en temps physique. Cette variabilité ne serait que l’expression de la déformation psychologique du temps.
Dans cet article, nous interrogeons le statut (hypothétique / conventionnel) de ladite invariance ainsi que sa relation à la définition du temps psychologique. Nous montrons qu’il s’agit d’une hypothèse vérifiable par ses conséquences et que l’explication de la variabilité qui en découle procède des faits. Nous explorons une analogie, évoquée par Allais, entre sa théorie et celle de la relativité en physique, pour cerner la nature du temps psychologique. Nous montrerons alors la nature ontologique de la reformulation allaisienne de la théorie quantitative.
Abstract
In his restatement of the Quantity Theory of Money, Allais postulates a behavioral regularity expressed in the invariance of the relative money demand when referred to the psychological time scale. It comes out that it is the psychological distortion of time which accounts for the variability of this magnitude within the frame of physical time.
In this paper, we examine the status (hypothetical / conventional) of the alleged invariance and its relationship to the definition of psychological time. We show that it is an assumption which can be verified through its consequences and that the resulting explanation of the aforesaid variability stems from facts. We explore an analogy mentioned by Allais between his theory and the theory of relativity in physics to grasp the nature of the psychological time. We show then the ontological nature of Allais’ restatement of the Quantity Theory.